mardi 15 novembre 2011

Il faut "y" croire !

Sur le mode de : il faut bien « y » aller ! Alors, allons –y ! Quel est le sens de ce « y » ? C’est bien sûr un adverbe de lieu, du latin ibi : là, dans cet endroit.

Il faut bien se rendre en ce lieu ; croire, est ici un déplacement vers un lieu. Je suis là, avec mes convictions, mes habitudes, mes traditions anciennes ou récentes et puis une rencontre surprenante et aimante, m’invite au déplacement, au changement.  En quelque sorte il devient nécessaire et parfois urgent que j’aille voir ailleurs en restant dans non cadre, dans ma famille, dans mon église. Il m’est alors donné de changer mon regard sur les êtres et les choses. Il devient évident que mes images toutes faites, mes clichés, mon prêt-à-penser et à croire, se trouvent bousculés et une nouvelle fraîcheur comme un nouveau regard, s’impose. Il faut bien y croire à ce grand déplacement, quand je me crois bien à l’abri, ou quand je suis malade, ou lorsque j’écoute des hommes et des femmes politiques en train de me convaincre. Il faut bien y croire que ce qui est vécu aujourd’hui sera autre demain ; que le monde va changer en pire si nous ne faisons rien et en mieux sans doute,  si nous agissons aujourd’hui.

Quel est le sens de ce « y » : Il faut bien y croire ? C’est bien sûr aussi, une sorte de pronom personnel. Il faut bien le croire lui, elle. Croire est ici une réalité vivante. Une personnalité : il faut bien « y » croire en celle ou celui qui me parle, m’interpelle, m’aime, m’entraîne. C’est aussi ma réalité et tout ce qui me fait vivre : ma manière de croire de vivre et le sens que je donne à toute ma vie.

Cette alternative d’une lettre, cette ambivalence du « y » est intéressante pour notre vie et notre foi. Dieu en Jésus Christ a effectué un vaste déplacement. Ce qui était Temple est devenu Livre par exemple. Nos images de Dieu doivent être modifiées et changées. Ce qui était loin, puissant et éternel est devenu proche, faible et mortel. Dieu en Jésus Christ est devenu personnel, quelqu’un. Non pas Personne mais un être humain digne de foi et capable de me donner confiance. En Lui, tout cela existe et prend corps.


Oui c’est sûr, il faut « y » croire et cela change vraiment : de l’inerte on passe au mouvement, du quelconque on va vers quelqu’un. On y va vraiment, comme dans la crise, comme vers un monde par delà la crise, où les relations et les horizons seraient nouveaux, inattendus, inouïs. Allons-y !


B. A.




5 commentaires:

  1. Y croire??!!la predestination par exemple .Si on est vraiment predestiné ,pourquoi faire des efforts ,puisque de toute façon, notre sort est fixé.
    autre point: pourquoi le desir de croire en Dieu s'impose-t-il parfois malgre tous les avatars de notre vie bonne journée philippe

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  2. La prédestination n'est pas centrale...elle permet cependant de ne pas croire que tout dépendrait de nous, de nos efforts etc..Tout dépend de la grâce seule et tou dépend toujours d'un Autre. Cela permet peut être d'être dé-préoccupé de soi-même.
    Croire en Dieu c'est aussi regarder désirer ou recevoir en cadeau ce qui nous concerne ultimement, tout au long de notre dans les bons comme dans les moments plus difficiles.
    A bientôt Philippe !
    BA

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  3. Croire? sais-je pourquoi je crois?c'est comme ça, c'est en moi.Un de mes enfants m'a dit que si je croyais ,c'etait que je reconnaissais etre faible...et avoir beseoin de soutien; pourquoi pas!Certes croire n'est pas avoir la foi, mais celle ci est un ou des instants privilegies dans notre vie; En fait j'ai besoin de croire , c'est comme une nourriture indispensable dont je ne saurai me passer; on est bien seul qqfois; heureusement qu'il ya des bergersqui quitte leur troupeau pour chercher la brebis egaree

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  4. Très beau texte et beau témoignage de vie !
    Merci Philippe
    BA

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  5. anonyme!!! croire c'est aimer: j'aime une femme, pourquoi, intelligence, beaute, culture, tolerance ,les yeux, la poitrine et lereste!au fond on ne sait pas dire qqchose de precis: j'aime, c'est comme ça
    Je crois en Dieu, car je l'aime ;mais definir le trefonds de cette croyance est impossible. C'est inherant à qqchose qui est en nous et que nous ne savons pas definir; ce qui se passe dans les recoins de l'ame nous restera toujours inatteignable,Sans doute dans l'au dela aurons nous une reponse.Tant pis pour Freud et niestche..je te recommande ""l'islam face à la mort de Dieu" d'Ikbar, pour lui ,souffiste,c'est en devenant, en se noyant en Dieu que tu as la revelation.....ce n'est guere faire aveu de tolerance et de fraternite; aimons nous les uns les autres: connais pas!!Mais lles integrismes catholiques musulmans, protestants, etsurtout politiques sont à la mode.Les modes passeent et passeront et Dieu restera Vale tibi

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