samedi 14 juin 2014

Nicodème, vous connaissez ?

 

Jean 3, 1-17 : Nicodème : le conquérant… le victorieux du peuple (étym.)

 
Chez Jean :  peu de personnages nommés hors disciples : Jean Baptiste, Lazare, Marthe et Marie et Marie de Magdala. Et 3 fois Nicodème ! Un nom, une personnalité, un chef étonnant !
 
La figure de Nicodème est singulière, furtive et dense à la fois. Elle caractérise l’Evangile de Jean qui seul connaît ce personnage que l’on retrouvera en discussion avec les siens pour rappeler la valeur du droit : condamnerait-on quelqu’un sans l’avoir entendu et sans savoir ce qu’il a fait, dira t-il (7,50); il sera aussi celui qui s’occupera du corps de Jésus (19,39). Il disparaîtra ensuite comme un disciple et un témoin efficace et pourtant toujours dans l’ombre. 
Nicodème quelqu’un de bien qui est d’abord intéressé par la personne et le message de Jésus ; il est l’homme qui veut savoir et comprendre, il est le personnage des questions. Comment un homme pourrait-il naître s’il est vieux ? Comment cela peut-il se faire ?
Nous pouvons percevoir ensemble cette dimension essentielle de la foi chrétienne qui est et demeure un immense étonnement, une vaste question, comme une rencontre toujours inattendue avec le Christ lui même. La foi comme une première et ultime question, la foi chrétienne comme un réel étonnement. La foi comme question comme étonnement avant d’être une série de réponses toutes faites, toute prêtes.
Nos communautés, nos traditions ecclésiales ont souvent au cours de l’histoire fait face à cet étonnement et à ces questions, elles ont même souvent donné des réponses, beaucoup de réponses ! Ainsi nos Eglises donnent parfois l’impression d’avoir réponse à tout : sur le mariage, sur la fin de vie, etc... elles donnent parfois le sentiment qu’elles ne sont plus étonnées par l’évangile lui même, qu’elles ont la charge de transmettre. Nos réponses particulières sont encore face à l’Evangile de Jésus-Christ, encore des questions et des étonnements à vivre.
Stimulés par l’Esprit saint, stimulés par les autres, questionnés par les réalités du monde, notre capacité à témoigner à annoncer, passe, je le crois, par l’étonnement de Nicodème. Comment renaître ? Comment cela peut-il se faire ?
 
Cet étonnement rencontre l’étonnement bienveillant du Christ lui-même : tu es maître en Israël et tu ne sais pas ces choses, tu es Eglise de Jésus Christ et tu ne sait pas encore ce qu’il faudrait vivre, savoir et croire ! Deviens et redeviens cette Eglise si jeune encore  qu’elle est capable de s’étonner, non seulement de la grâce qui lui est faite mais aussi de la grâce qui lui permet de proposer au monde un évangile comme un grand étonnement. Le dialogue, la rencontre qui est la première et la marque ultime de la foi c’est la rencontre de deux étonnements : celui de l’homme et celui de Dieu lui-même.
 
Puissions–nous redécouvrir la force et la pertinence de l’étonnement que doit procurer le trésor qui est le nôtre et dont nous n’avons pas encore mesuré toute la grandeur et toute la nouveauté. Au cœur de nos habitudes et de nos traditions bien utiles notre capacité à nous interroger et à être étonner, risque de se perdre et de ne plus être entendue ; les témoins de Jésus Christ sont celles et ceux qui découvrent en permanence l’étonnement de la présence de Dieu, la surprise et le renouveau qu’elle procure au cœur de nos habitudes, la nécessité de naître encore et à nouveau à l’Evangile en répondant d’eux-mêmes et de celui qui vient faire don de sa présence.
Naître de nouveau ce n’est donc pas l’autre face spirituelle d’une face plus concrète plus réaliste ; Naître de nouveau ce ne sera pas seulement l’invasion de Dieu dans la réalité des hommes et des femmes qui entendent l’Evangile ; naître de nouveau ce sera la confiance maintenue dans une question toujours légitime, toujours vivante, ce sera la confiance dans un étonnement toujours nouveau loin de l’artificiel du factice ou du répétitif. Comment cela peut-il se faire ? Cette question celle de l’enfant qui découvre la réalité du monde est l’expression première et ultime de la foi ; elle n’est pas la marque d’une indécision mais d’une confiance que quelqu’un entend nos questions, quelqu’un reçoit notre étonnement. La foi sera ici le choc des étonnements et non la confrontation et l’opposition de réponses dogmatiques ou éthiques.
Nicodème c’est le témoin de l’étonnement et de la question c’est aussi le témoin de la nuit, le témoin dans la nuit. L’évangile de Jean l’associe à la nuit, c’est l’homme qui vint rencontrer Jésus de nuit, c’est le témoin de la nuit du tombeau. C’est le noctambule de l’Evangile. On dit souvent qu’il aurait craint d’être vu en présence de Jésus ; il est le premier personnage dans l’Ev. de Jean à rencontrer Jésus personnellement comme dans l’intimité de façon privée. Cette dimension personnelle et privée sera accentuée par son absence et son silence au sein des disciples et dans tout acte public du ministère de Jésus.
Nous qui savons bien que l’Evangile a une dimension publique, officielle, visible et connue, nous qui croyons que notre espérance est pour le monde entier comme pour la société dans laquelle nous vivons, voici que Nicodème nous dit aujourd’hui que cet évangile étonnant revêt un caractère privé. Qu’il est d’abord et aussi une affaire personnelle et intime ; Voici que cette bonne nouvelle concerne notre vie publique mais aussi personnelle ; cet évangile, cette présence cette rencontre avec le Christ s’effectue aussi dans notre nuit, dans les nuits  de nos existences spécifiques. Directement la rencontre est possible, muni de notre quête de nos étonnements voici le face à face de quelqu’un, avec le Christ. La communauté, l’assemblée, l’action, le témoignage seront le jour. Mais il n’y a pas de jour sans nuit. Même la nuit le Seigneur veille ; tous les grands mystiques de l’histoire ont dit que seule la nuit était le lieu de la rencontre. Absorbés par toutes sortes de tâches, écrasés parfois par nos organisations matérielles et nos gestions complexes, voici que Nicodème nous rappelle la place de la rencontre singulière et personnelle avec le Seigneur du jour et de la nuit. Puissions nous retrouver cette dimension qui ressemble à la prière personnelle comme ressourcement ou personne ne peut agir à notre place et où nous retrouvons la capacité de nous tenir devant Dieu.
Pour nous, Nicodème c’est le témoin de l’étonnement et c’est le témoin dans la nuit. C’est aussi et enfin le témoin de l’écoute de l’essentiel. Comment dirions-nous ensemble le centre de la révélation chrétienne ? Nicodème est le témoin attentif de cette parole centrale au seuil de l’Evangile de Jean. Par ses questions nocturnes, il permet à Jésus des réponses radicales et inouïes.
"Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle".
 
Le motif la raison d’être la mission de nos communautés comme notre espérance personnelle, se tient ici résumé et récapitulé. A celles et ceux qui doutent et qui cherchent, à celles et ceux qui vont chercher ailleurs ce qui est promis ici simplement à celles et ceux qui s’égarent dans les pseudo-mystères et les paradis éphémères, à nous qui parfois ensommeillés ou découragés ne voyons plus clairement ce qui nous unis et nous rassemble, l’évangile retentit de façon claire et forte.
 
A nous qui portons un regard sceptique parfois désabusé et souvent négatif sur ce monde déboussolé, Dieu vient redire : qu’il l’a tant aimé ; qu’il est bien le seul lieu de notre mission et de notre témoignage ; qu’il est bien, ce monde, celui que Dieu est venu résolument aimer en Jésus-Christ dans sa rencontre étonnante avec celles et ceux qui paraissaient les moins dignes de cette rencontre. Pas du monde, dira Jean, mais dans ce monde afin qu’il croie ; dans ce monde notre manière de vivre les uns avec les autres les uns par les autres ; dans ce monde où doit retentir notre étonnement et nos questions sont promis à la présence qui le rend autre et différent ; dans ce monde aimé par Dieu et non condamné tel est le lieu de notre mission et du chantier que Dieu est venu visité.
 
Dans ce monde où la demande religieuse s’exprime de bien des manières, voici qu’il nous est demandé de l’évangéliser, non de la récupérer mais d’y annoncer sous forme de questions, la seule espérance possible celle de la vie qui dure et qui s’épanouit grâce à la présence du Vivant et du ressuscité.
Ce qui caractérise l’espérance chrétienne c’est bien cette promesse qui ne ressemble pas à un jugement mais à un avenir possible. Dieu est venu aimer ce monde. Nous ne pouvons pas l’abandonner, nous y soustraire, car c’est bien là que nous attendent nos frères et sœurs en humanité promis à la rencontre inattendue, celle de la foi Christ de la vie. Nos communautés sont des langages différents de cette annonce et de cette certitude, puissions nous nous souvenir que nos langages nos histoires sont enracinés et trouvent leur véritable sens dans cette affirmation centrale : afin que nous croyions, Dieu est venu aimer ce monde dans la vie, la mort, les gestes et la parole de Jésus le Christ. Nicodème est le premier témoin de cette promesse.
Nicodème, le conquérant tel Guillaume ! du peuple et pour le peuple de Dieu : il est le vainqueur des tentations de toujours répondre comme de l’extérieur d’un savoir tout prêt à croire car le vent, comme l’esprit souffle dans toutes les directions ; Il est le conquérant qui questionne et vient voir lorsqu’il difficile de voir ; il vient répondre de lui-même et de celui qu’il rencontre.
Témoin questionneur, témoin de l’étonnement nécessaire, témoin dans la nuit, témoin est le premier témoin de la grande nouvelle. Puissions nous nous retrouver en lui, puissions nous avec lui, avec nos communautés, stimulés par lui retrouver l’élan et la dynamique d’un témoignage divers et varié mais enraciné et comme abreuvé par cette seule source, l’amour inconditionnel de Dieu pour nous.
 
 
 
 
 

lundi 2 juin 2014

Vers un christianisme transconfessionnel !

Pasteur L. Schlumberger au Synode National 2014 de l’EPUdF à Avignon  : Un nouveau paradigme

J’ai la conviction que d’ici deux générations, nous aurons très fortement progressé vers un christianisme post-dénominationnel, voire transconfessionnel. Le pays qui, probablement, comptera bientôt le plus grand nombre de chrétiens, et où le protestantisme est d’ailleurs la première confession chrétienne, est la Chine. En Chine, lorsque vous demandez à un chrétien protestant s’il est pentecôtiste, luthérien, méthodiste, réformé ou autre, vous n’obtenez en général pas de réponse, car la question est peu pertinente et souvent incomprise. Bien sûr, selon les sujets, les lieux ou les personnes, on perçoit des héritages, des influences, voire des dominantes pentecôtistes, luthériennes, méthodistes, réformées ou autres. Mais dans un pays où le développement des Eglises est récent, la question de la dénomination, voire de l’identité confessionnelle, n’a pas grand sens.

Dans les assemblées oecuméniques, les passerelles transconfessionnelles entre les personnes sont évidemment nombreuses et, en raison de l’habitude du dialogue et de la prière commune, les affinités ne coïncident pas forcément avec les identités confessionnelles. Cette plasticité confessionnelle est également perceptible dans l’Institut oecuménique de théologie au Maroc, où notre Eglise est engagée, en raison du contexte interreligieux.

Je ne dis pas que, dans vingt ans, les étiquettes confessionnelles auront disparu ; je suis même à peu près sûr du contraire. Mais leur importance aura fortement régressé ; elles apparaîtront comme des héritages intéressant les spécialistes, mais pas le peuple de l’Eglise ; elles ne recouvriront plus la composition effective des Eglises : par exemple, une Eglise s’affichant presbytérienne aura en son sein beaucoup de membres, voire une majorité, qui se comprendront d’abord tout autrement que par rapport au critère confessionnel presbytérien. Les étiquettes confessionnelles demeureront probablement à l’état de survivances, mais l’étiquette ne correspondra souvent plus au contenu de la bouteille si je puis dire.

Bien sûr, ce ne sera bien sûr pas le fait de toutes les Eglises. Bien sûr, il y aura aussi, car il y a déjà, des raidissements identitaires. Mais outre le fait que l’on peut analyser ces réactions comme des confirmations de cette évolution, la tendance est là. C’est un nouveau paradigme, qui est en train d’apparaître.
 
Une évolution qui va s’accentuer et s’accélérer
 
Cette évolution est un fruit du mouvement oecuménique. Depuis plus d’un siècle, et plus particulièrement depuis la conférence d’Edimbourg, l’oecuménisme, c’est la relativisation des identités confessionnelles par la priorité accordée au témoignage commun. Depuis un siècle, cette logique profonde travaille nos Eglises et les fait avancer.

Cette évolution va s’accentuer et s’accélérer, en raison de la globalisation, de l’individualisation et de la sécularisation. De la globalisation, car les traditions ecclésiales sont de plus en plus perméables les unes aux autres. De l’individualisation, car dans ce paysage global et mouvant, l’itinéraire de chacun est de moins en moins guidé par les identités héritées et de plus en plus singulier. De la sécularisation, car la sécularisation renforce la pertinence et la nécessité du témoignage.
 
Les personnes qui rejoignent notre Eglise sont elles-mêmes en quelque sorte post-dénominationnelles !
Nous vivons déjà cette évolution là où nous sommes. Les personnes qui rejoignent notre Eglise – et c’est une proportion de l’ordre de 20%, en croissance – sont elles-mêmes en quelque sorte post-dénominationnelles : sauf rares exceptions, elles ne viennent pas adhérer à la confession réformée ou luthérienne ; elles sont motivées par bien d’autres aspirations, à commencer par l’aspiration à une communauté vivante, où elles soient accueillies, reconnues, nommées, nourries.

Dans cette évolution, le protestantisme français est sans doute plutôt en avance. Cela tient à la porosité entre ses courants, qui a toujours existé, qui se vit au sein même de notre Eglise et qui se manifeste aussi par l’existence d’une Fédération protestante au périmètre large, ce qui est assez unique. Cela tient aux recompositions en cours, avec les Eglises dites « issues de l’immigration », l’essor évangélique et la création du CNEF, la dynamique d’union luthéro-réformée. Cela tient à la facilité des relations oecuméniques dans notre pays, remarquable si on la compare à beaucoup d’autres contextes. Et, pour ce qui nous concerne tout récemment, la constitution de l’Eglise protestante unie de France est un pas dans ce sens de la relativisation des identités confessionnelles en vue d’un meilleur témoignage rendu à l’Evangile.

Vérité et communion

Cette évolution vers un christianisme post-dénominationnel ou transconfessionnel, va-t-elle induire un affadissement théologique ? Faut-il renoncer à des options affûtées et accepter tout et n’importe quoi, dans un grand melting pot indifférencié ? Certainement pas ! Bien sûr, le risque peut exister. Mais analyser les évolutions du monde et des Eglises, être attentif à ces faits que sont l’interreligieux et l’interculturel, honorer et recomposer nos héritages, percevoir les quêtes spirituelles de nos contemporains et les travailler, bref élargir l’horizon tout en s’efforçant d’y tracer un chemin de fidélité, ou pour le dire autrement « Lire le monde et penser Dieu » comme le dit le dépliant de l’IPT, cela exige plutôt de monter en qualité théologique en quelque sorte, pour entendre, comprendre et proposer.

En revanche, cette évolution vers un christianisme transconfessionnel va certainement nous bousculer quant à la question de nos critères de vérité. Car où situer le critère de vérité évangélique ?

Depuis des siècles, ce critère de vérité est situé plutôt du côté de la doctrine et de sa juste formulation. On distingue les confessions chrétiennes à coups de dogmes, de concepts, d’affirmations doctrinales. Mais après tout, au nom de quoi la doctrine devrait-elle être le nec plus ultra de l’identité chrétienne ? Depuis quelques temps, ce critère se déplace du côté de l’éthique. On voit des Eglises se déchirer et des communions mondiales se fissurer au nom de la vérité sur des questions éthiques liées à la justice ou au genre. Mais après tout, au nom de quoi les Eglises et les chrétiens devraient-il avoir tous les mêmes options dans ce domaine ? Marcher sur le même chemin exige-t-il de marcher au même rythme, avec les mêmes étapes ?

Et s’il fallait situer prioritairement le critère de vérité évangélique du côté de la capacité de communion ? Dans le Nouveau Testament, la communion – koinônia en grec – est une solidarité pleine et polymorphe. Une solidarité pleine, car il s’agit d’abord de la solidarité de Dieu avec les humains, et du coup de la solidarité entre les humains à laquelle Dieu invite. Une solidarité polymorphe car elle est spirituelle – par l’Esprit et dans la foi –, autant que matérielle – par les repas partagés ou l’entraide financière. La communion est un lien qui nous précède, qui nous est donné, et tout autant un lien qu’il faut faire vivre et rendre manifeste. La communion est une sorte d’accord profond, au sens musical de ce terme.

Dans le Nouveau Testament, nous voyons des apôtres et des Eglises soumis parfois à de très rudes tensions, de caractère doctrinal et éthique. Ce qui est en jeu, ce sont des questions aussi explosives que la stratégie missionnaire, les relations avec les Juifs, le rapport à la loi, la compréhension de la justice, les règles internes aux communautés, l’identité sociale ou sexuelle et l’identité en Christ, la conception des ministères, l’insertion dans la société… – des questions à côté desquelles nos sujets de débats paraissent parfois assez seconds ! Mais ces tensions n’empêchent pas l’accord. Elles sont vécues, recadrées, englobées dans une perspective de communion, de koinônia, comme si une large diversité de points de vue théologiques, ecclésiologiques, éthiques, étaient recevables pourvu qu’ils soient englobés dans un lien de communion plus intense, plus large et fondateur.

Dans le christianisme post-dénominationnel ou transconfessionnel, vers lequel nous avançons, la capacité de communion devient décisive. Elle est une vertu majeure à cultiver au sein de notre propre « communion luthérienne et réformée ». Elle est en outre en elle-même un témoignage rendu à l’Evangile, dans un monde en proie à la fois à l’uniformisation et aux conflits nationaux, ethniques et religieux.

Dans notre contexte, je suis persuadé que la pertinence du message évangélique, dont nous sommes les bénéficiaires et les témoins, résonne d’abord en termes de confiance. Une confiance reçue de Dieu, première, libératrice ; une confiance offerte à notre engagement pour que nous la rendions contagieuse.

Le dialogue, donc le débat ou la confrontation des interprétations pour discerner Jésus-Christ aujourd’hui, l’unique parole de Dieu, est l’un des lieux majeurs où, en Eglise, cette confiance est confortée ou menacée.
 
C’est pourquoi nous devons prêter la plus grande attention au lien de communion, au sein de notre Eglise, comme au sein de toute l’Eglise de Jésus-Christ. Dans un christianisme qui évolue profondément, où l’on est de moins en moins Eglise tout seul – et nous en parlerons demain soir –, le lien de communion revient au premier plan. Cette communion a sa source en Dieu et elle nous est confiée.