vendredi 24 août 2012

Culte à Monflanquin avec le Psaume 8, le 19 août...


1   Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec la harpe de Gath. (8:2) SEIGNEUR notre Maître, ton nom est magnifique sur toute la terre ! Ta beauté dépasse la beauté du ciel.

2   Par la bouche des enfants, des tout–petits, tu affirmes ta puissance devant tes ennemis. Ainsi, tu fais taire tes adversaires qui sans cesse luttent contre toi.

3 Je regarde le ciel que tes mains ont fait, la lune et les étoiles que tu as fixées.

4  Et je me demande : Qu’est–ce que l’homme pour que tu penses à lui ? Qu’est–ce qu’un être humain pour que tu prennes soin de lui ?

5   Pourtant, tu l’as fait presque l’égal des anges, tu l’as couronné de gloire et d’honneur.

6   Tu lui donnes pouvoir sur tout ce que tu as fait, tu as tout mis à ses pieds :

7   moutons, chèvres et boeufs, tous ensemble, même les bêtes sauvages,

8  les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, et tout ce qui passe sur les routes des mers.

9  SEIGNEUR notre Maître, ton nom est magnifique sur toute la terre !
 
 
Psaume 8, 5-6 : Qu’est-ce qu’un humain pour que tu t’en souviennes, et l’homme pour que tu le visites ? Tu lui fis manquer de peu d’être Dieu … (M/L).
Qu’est donc l’homme pour que tu penses à lui, l’être humain pour que tu t’en soucies ? Tu en as presque fait un Dieu. (TOB).
Qu’est donc l’homme, que tu penses à lui ? Le fils d’Adam pour que tu le protèges ? Pourtant tu l’as fait presque l’égal des êtres divins ? (Rabbinat)
 
 
Jean 19, 5 : Pilate dit devant Jésus couronné d’épines et vêtu de pourpre : Voici l’homme !
 
 
Notre question pour ce dimanche n’est pas apparue dans un séminaire de réflexions composé de penseurs et de philosophes. Elle n’est pas non plus le fruit d’une réflexion inquiète, troublée et angoissée. Elle retentit au centre d’un psaume de louange ; notre question est l’expression d’une prière émerveillée du rapprochement entre le spectacle grandiose de la nature et la réalité singulière et fragile de l’humain. Avec un commentateur (M/L p.59) de ce texte on pourrait raconter la scène suivante que nous avons pu vivre et que nous pourrions vivre encore : Quelqu’un est sorti un soir, a jeté les yeux sur le ciel étoilé en a admiré l’ordonnance, le calme et la beauté, et il s’est découvert là, minuscule et fragile créature incapable d’embrasser d’un seul regard toute l’étendue étoilée. A ce moment là passe un groupe d’enfants qui chante une comptine, notre homme découvre qu’il est simultanément au centre de tout cela, qu’il est le but de la volonté divine, il ne peut empêcher la louange de monter de ses lèvres, une louange à la fois étonnée et remplie de reconnaissance.  
 
Notre question a pour cadre une expérience banale, ordinaire presque quotidienne dans laquelle  va s’exprimer la foi de ce promeneur d’une soirée étoilée. De ce premier aspect lié au cadre retenons ceci : la foi est souvent à la croisée des chemins. Certes elle se manifeste lorsque nous le voulons lorsque nous prions, lorsque nous rencontrons les autres lorsque nous venons au culte, lorsque nous vivons des moments forts ou difficiles mais voici qu’elle surgit presque subitement voici qu’elle envahit notre esprit et notre corps lorsque nous sommes les témoins étonnée comme l’auteur du psaume de l’œuvre de Dieu pour nous. 
Essayons de comprendre quelques aspects de cette foi qui nous arrive comme à l’improviste.
 
1-    Seigneur, notre Seigneur que ton nom est magnifique sur toute la terre. F/S cette foi n’est pas naturelle, elle ne s’exprime pas seulement devant le spectacle parfois grandiose de la nature, cette foi qui nous intéresse n’est pas très romantique ni naturelle elle est toute entière concernée par quelqu’un qui a un nom magnifique et se révèle ; le ciel étoilée, la mer ou la montagne, la nature ne révèlent pas Dieu ils nous aident à en percevoir parfois la présence ; C’est bien de Dieu d’Abraham d’Isaac et de Jacob c’est bien le Dieu de Jésus Christ voilà un nom capable de se répandre sur toute la terre, voilà un nom capable de dépasser ses propres limites et toutes frontières. Voici le nom du Seigneur qui devient notre Seigneur car il s’approche et rassemble son peuple. Le promeneur du soir ne contemple pas seulement la beauté de la création il découvre et c’est sans doute cela la foi, que le créateur a en même temps choisi aussi l’homme pour qu’il en soit le gérant sérieux et attentif. La foi réside peut être aussi en ceci : Le seigneur de l’univers m’a élu moi fils d’Adam, humain parmi les humains pour rendre vivante cette création qui me dépasse sans cesse. En fait le nom du seigneur n’est pas seulement magnifique car il aurait créé les univers mais bien parce qu’en même temps il a créé l’homme il a élu l’homme pour en être le gardien.  Celui qui est le sujet de notre foi est celui qui a un nom et qui peut nous appeler ; il est celui qui nomme et qui crée qui crée une rencontre et une relation avec sa création comme avec sa créature.

2- Qu’est ce que l’homme pour que tu penses à lui pour tu t’en souviennes ? Comment se fait-il que la créature la plus fragile la plus frêle une des plus récente même Comment se fait qu’elle soit à ce point intéressante pour toi ? Dans l’infini des univers frères et sœurs nous sommes personnellement et même tous ensemble, nous sommes infimes ; devant les forces de la nature nous sommes faibles et impuissants. Dans l‘univers l’homme a une place infime et dans le cœur de Dieu cette place est infinie. La foi qui se manifeste à l’occasion de cette question cette foi que nous essayons de capter, elle tourne autour de l’infini et de l’infime. Le Seigneur du psalmiste pratique l’infini et s’intéresse à l’infime ; sa relation avec sa créature est infinie elle qui n’est pas grand chose voici qu’elle a du prix aux yeux de Dieu. Dans l’univers et même avec les techniques spatiales que ne pouvaient pas imaginer l’auteur du psaume, dans l’univers l’homme est perdu et comme oublié ; c’est sans doute la raison pour laquelle Dieu a veillé sur lui, l’a visité ne l’a pas oublié et a pris soin de lui au point d’en faire presque un dieu.
 
3-    Avez vous entendu cette étonnante formule : tu en as presque fait un Dieu Tu lui fis manquer de peu d’être Dieu Tu le couronnas de gloire et d’éclat Tu le fis dominer, Tu plaças tout sous ses pieds. Dieu a pris pour nous le risque incroyable celui de la ressemblance. Et dans notre histoire d’humains cette leçon là les humains l’ont retenue jusqu’au moment où la créature oublie son créateur jusqu’au moment où la créature se prend pour le créateur, jusqu’au moment où la créature juge et supprime le nom du créateur. La foi qui s’exprime ici réside dans la reconnaissance du statut et de la place de chacun. Oui les humains sont formidables ils ont accompli et accomplissent des prouesses d’intelligence et de savoir-faire, presque des miracles dans tous les domaines et cela est bien et cela doit continuer. Nous n’avons pas me semble t-il à craindre en ce domaine ou à être frileux ; nous n’avons pas reproduire les erreurs du passé et à condamner les chercheurs et les savants.  Dieu ne s’oppose pas à la recherche dans tous les domaines : Tu lui fis dominer sur les œuvres de tes mains, Tu plaças tout sous ses pieds. Et en même temps les humains ne sont pas Dieu au sens du Dieu de Jésus Christ, oui les humains ont accompli les pires choses les plus inhumaines et ils continuent de le faire lorsqu’ils se prennent pour les seuls maîtres à bord. Ici prendre la place de Dieu est bien le contraire de la foi en Jésus Christ ici la tentation est grande même dans les petites choses de vouloir supprimer le presque : Tu en as fait presque un Dieu, de vouloir supprimer le peu : Tu lui fis manquer de peu d’être Dieu. Cet humain ce fils d’Adam qui est presque rien peut réaliser presque tout. Le risque est grand qu’il en perde la tête il lui sera bien utile de retrouver et reprendre la conversation interrompue avec son seul Seigneur. L’Eglise est là, les chrétiens sont là peut être uniquement pour ça : non pas juger ou interdire mais rétablir et reprendre la conversation entre la créature et le créateur.
 
4-    Qu’est-ce qu’un humain pour que tu t’en souviennes et l’homme pour que tu le visites que tu t’en soucies ? Qu’est donc l’homme pour que toi aussi Seigneur tu ne te prévales pas de ta condition divine mais que tu deviennes toi aussi un humain ? Il vaut mieux pour nous que Dieu devienne humain en Jésus Christ cela devrait nous inviter à renoncer à devenir des petits dieux. F/S le Psaume 8 a été écrit à l’âge du fer il y 28 siècles il reste d’une jeunesse et d’une clarté pour aujourd’hui comme au premier jour, mieux même il anticipe et voit d’avance les risques de cette folie de Dieu de s’intéresser aux fils d’Adam. Il nous dit aujourd’hui encore la joie d’être là la joie d’être des vivants aux prises avec les risques et l’aventure inouïe de l’existence humaine et notre responsabilité pour la faire s’épanouir pour nous-mêmes et pour nos frères et sœurs en humanité la tâche est immense et à notre portée munie de cette conviction que nous savons répondre finalement à cette question  même si notre réponse est modeste elle est néanmoins sûre  et notre réponse n’est pas dite dans le psaume comme si son auteur voulait que nous la trouvions nous-mêmes.

5-    Qu’est que l’homme pour que tu t’en soucies et prennes soin de lui ? Quelqu’un que tu aimes malgré tout à cause de tout. Le Dieu de l’A.T. n’est pas violent et guerrier il est pudique, ici l’auteur biblique suggère ce qui prendra sens radicalement en Jésus Christ qui est venu habiter parmi nous. Lui en qui la distance entre l’humain et le divin était la plus courte Lui a la ressemblance de son Père. Lui, que le païen lucide Pilate accueillera couronné d’épines et vêtu d’une tunique de couleur pourpre en s’écriant devant une foule haineuse : Voici l’homme ! Qu’est-ce que l’homme ? Voici l’homme. Au cours d’une soirée d’été quelqu’un est sorti a regardé le ciel, les étoiles, s’en est réjoui, s’est senti heureux d’être là en communion avec ce qu’il voyait et avec son Seigneur ; notre Dieu, que ton Nom est magnifique sur toute la terre !

BA.
 

lundi 6 août 2012

Le christianisme comme nourriture ?

Evangile de Luc au ch. 9 :



12 C’est bientôt la fin du jour. Les douze apôtres s’approchent de Jésus et lui disent : « Renvoie les gens dans les villages et les maisons des environs. Là, ils trouveront un lieu pour loger et quelque chose à manger. En effet, ici, nous sommes dans un endroit désert. »
13  Mais Jésus leur répond : « Donnez–leur vous–mêmes à manger. » Les disciples disent : « Nous avons seulement cinq pains et deux poissons. Est–ce que nous devons aller acheter à manger pour tout ce monde ? »
14  Il y a environ 5 000 hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites asseoir les gens par groupes de 50 à peu près. »
15  Ils obéissent et font asseoir tout le monde.
16  Jésus prend les cinq pains et les deux poissons. Il lève les yeux vers le ciel, il dit une prière de bénédiction sur les pains et sur les poissons. Il les partage et les donne aux disciples. Alors les disciples les distribuent à la foule.
17  Tous mangent autant qu’ils veulent, et on emporte dans douze paniers les morceaux qui restent.
Lire aussi : Deutéronome 8, 1-16

« Il les donnait aux disciples pour les offrir à la foule »

La question du jour est assez simple et banale, même si elle demande de grandes exigences et une grande imagination : le christianisme des chrétiens est-il une nourriture ? Ou bien encore le message des évangiles, le message de Jésus est-il nourrissant non seulement pour celles et ceux qui y croient mais aussi pour le plus grand nombre de nos contemporains ; les foules que nous croisons et auxquelles nous appartenons parfois !
 L’évangile du jour a souvent pour titre dans les diverses versions et traduction : multiplication des pains ; c’est sans doute le fait qu’avec peu on peut être nourrissant pour les autres. Le texte ne connaît pas le mot multiplication. On trouve aussi plus proche du récit : Jésus rassasie une foule (TOB). On devrait intituler en vérité : La distribution du pain (Fr. Bovon)  En quoi cela est-il une bonne nouvelle intéressante et utile pour notre vie et notre foi ?
Je ferai trois remarques qui essaieront de montrer la pertinence de cette « distribution » pour nous.

·        Premièrement, la nature de ce récit. Est-il un récit de miracle, la narration d’un coup magique capable d’impressionner les foules et d’en faire des adeptes ? Les diverses versions du récit dans tous les évangiles ne disent pas que pour autant tous ces gens nourris, suivirent Jésus et devinrent des disciples à la suite de leur pique-nique géant comme il en existe aujourd’hui ! Ce récit n’est pas une création, une invention du  premier siècle de l’ère chrétienne ; Il vient tout droit ou presque de l’ancien testament avec la Manne et les récits d’Elie et d’Elisée par exemple. On pourrait dire qu’il concerne une action divine à l’égard de personnes en danger.
On dit aujourd’hui que ce récit fait partie du genre « cadeau extraordinaire ». Il s’agit d’offrir des biens ordinaires naturels des vivres ou des repas. Les gens sur place ne demandent rien elles sont là pour écouter car « il leur parlait  du règne de Dieu  et il guérissait ceux qui en avaient besoin » v.11. La distribution de pain ne sert pas la cause du leader ou du chef ; elle n’est pas au service d’une Eglise ou d’un clan ; elle n’est pas encore un geste liturgique ; elle est une attention gratuite ou presque tournée vers ceux qui sont là. Un cadeau étonnant à celles et ceux qui sont peu habitués à en recevoir ; un cadeau sous forme d’un don de vie d’un rallongement d’une possibilité de vie supplémentaire ; un cadeau pour un jour de plus pour une nuit supplémentaire, sans se poser plus de question.

Le christianisme est en marche chaque fois que j’offre un peu de vie supplémentaire à quelqu’un. Chaque fois que je propose une réalité qui aide et conditionne un peu plus de vie. Vous avez noté, ici chez Luc,  il ne s’agit pas de pauvres malheureux qui font la manche ou qui attendent une allocation ; ici il s’agit de vous et de moi. C’est au milieu des siens et de son entourage habituel que la distribution a lieu. Le christianisme est une distribution de vie ; un supplément nécessaire pour vivre.
·        Deuxièmement, les personnages du récit. On vient de voir la foule qui est là. Cela devrait être notre préoccupation principale ; non pas seulement nos gens nos fréquentations, nos habitudes mais celles et ceux qui sont là et qui ne demandent rien et à qui et vers qui nous devons proposer quelque chose qui nourrit.

Les apôtres viennent raconter tout ce qu’ils ont fait au point de fatiguer Jésus qui les amène à l’écart prés de la petite ville de  Bethsaïda (la maison des provisions ! selon une traduction possible,cf Genèse 42, 25). Les disciples aiment raconter ce qu’ils ont fait comme pour plaire à leur maître. La relation que l’auteur du récit suggère entre Jésus et ses disciples, c’est « se retirer à l’écart ». Il y aura toujours dans le christianisme des disciples de Jésus, cette notion là : à l’écart, et non sur la place publique ; non pas non plus dans le secret intransmissible. Mais dans le passage de l’écart à l’accueil de la foule. Le message de Jésus n’est ni réservé au clan au cercle étroit des disciples, ni totalement public livré à tous dans une forme comme l’on dit aujourd’hui de transparence. Ni secret ni transparent : Mais plutôt dans le passage d’un privé qui devient public ; la bonne nouvelle de l’évangile se réalise en passant de l’intériorité à l’extérieur. Du dedans au dehors.

La tendance des disciples est de protéger le Maître, celui-ci veut enseigner les disciples et nourrir la  foule. Les disciples attendent du chef une idée de génie, un miracle, un truc ; le maître attend tout de ses disciples qui ne le savent pas et qui sont entrain de l’apprendre et de le découvrir. Le « Donnez-leur vous-mêmes à manger ! » résonne comme le cœur de l’expérience chrétienne. Les disciples sont appeler à entendre cela à vérifier l’impossibilité de le faire pour le réaliser enfin. Jésus ne donne pas à manger il ne sert pas la foule, il donne à entendre et recevoir une parole qui donne aux disciples le soin et la fonction de réaliser ce qu’il dit. « Et il les donnait aux disciples pour les offrir à la foules » Les disciples ne sont pas les bras ou les mains du Maître, ils deviennent dit le texte des offrants ! Non pas ceux qui distribuent comme à la banque alimentaire ou aux restos des cœurs, ce qui n’est pas si mal ; ici, ils deviennent ceux qui offrent comme une offrande servie livrée proposée.
·        Troisièmement, ce que nous avons reçu dans la foi, peut devenir une offrande.

Vous voulez rendre service : apprenez le Don ! Vous voulez que cette Eglise marche, fonctionne, témoigne, agisse en interne comme à l’extérieur : ne lui donnez pas ce dont elle a besoin,  apprenez le Don celui qui conduit à la confession de Foi à l’action de grâce ; ne payez pas parce que vous êtes contents ou satisfaits ou bien parce qu’on vous a rendu service, parce qu’on va catéchiser vos enfants ou chauffer le temple : mais apprenez le Don qui dépasse tout cela car tout cela ne dit pas encore vraiment la confession de Foi et l’action de Grâce car tout cela est bien utile mais tout cela est encore au niveau de l’échange et non du Don.  Nous payons beaucoup en général, mais nous ne donnons pas assez. Nous atteignons des objectifs, pas toujours d’ailleurs, mais nous n’exprimons pas assez de confession de la foi et de l’action de grâce, manifestés par le Don ou l’Offrande.
En arrivant sur une terre nouvelle l’Israël ancien ne donne pas d’argent et ne rend pas à Dieu ce qu’il a fait pour eux. Il est bien sûr impossible de rendre ou de payer la Pâques ou de payer pour tout ce qui s’est passé dans le désert. En arrivant sur une terre nouvelle c’est le fruit de ses capacités de ses dons au sens de ses potentialités qui est mis en œuvre et qui est livré comme une offrande.

Ce sont les fruits du présent et non ceux du passé qui sont offerts comme un Don ; c’est aussi ce que firent les émigrants, les Pilgrims quittant l’Angleterre au XVIième siècle et s’installant dans le Nouveau monde. Le don comme offrande c’est le témoignage d’un présent de ce qui me met en route maintenant et non l’évocation de l’histoire qui elle trouvera sa place ensuite et ensuite seulement dans la formulation de la confession de foi.

Ma vie voudrait être une confession de foi et une action de grâce c’est le sens que Dieu lui a donnée et que j’oublie sans cesse. Ma vie est à ses yeux ce qu’il y a de plus précieux et en elle se trouve la possibilité d’un don, d’une offrande qui lui donne tout son sens.
La présence du Seigneur est un Don et une offrande c’est ce que comprirent fugacement les pèlerins d’Emmaüs ; et les Douze en route vers la maison des provisions, Bethsaïda.  Dans la vie ce qui compte ce sont les restes c’est à dire : ce qu’il en reste dans nos vies : comme capacités à donner encore ; comme possibilités d’effectuer un service dans l’Eglise et dans le monde.
Le don véritable nous conduit à la foi cela est véritablement, une bonne nouvelle. « Donnez-leur vous-mêmes à manger » !
 BA