Il faut,
pour vivre, du pain et des fleurs.
Et dix paroles murmurées à l’oreille de la mer, quand le désert s’essouffle à nous tenir la main.
Et dix paroles murmurées à l’oreille de la mer, quand le désert s’essouffle à nous tenir la main.
Tu n’auras
pas d’idoles, dit Dieu, et tu ne devras rendre compte à personne. Moi seul
serai ton juge et ton maître. Tu ne mangeras pas, jamais, le pain de
l’esclavage. Tu ne plieras pas l’échine. Tu seras libre comme le vent dans les
joncs.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et l’absolue liberté de n’avoir sur terre aucun seigneur.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et l’absolue liberté de n’avoir sur terre aucun seigneur.
Tu
parleras pour toi-même. Ta parole sera claire et sincère, et tes yeux auront la
transparence des lacs de haute montagne.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et tu te tairas devant les flatteurs pour mieux hurler devant les injustices.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et tu te tairas devant les flatteurs pour mieux hurler devant les injustices.
Tu ne
courras pas après ton ouvrage comme si ta vie en dépendait. Tu t’arrêteras un
jour, tu te reposeras. Tu laisseras le monde se reposer. Tu prendras soin de
toi-même.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et tu dormiras dans les bras de l’innocence.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et tu dormiras dans les bras de l’innocence.
Tu
t’enracineras dans ton histoire, aussi douloureuse soit-elle. Tu feras la
lumière sur ce que les anciens t’ont gravé dans le coeur. Tu retourneras les
secrets de famille en nouveaux commencements.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et tu te découvriras une tendresse pour ceux qui ont souffert avant toi.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et tu te découvriras une tendresse pour ceux qui ont souffert avant toi.
Tu ne
tueras pas. Tu sauras que tu es responsable de tous ceux, êtres humains,
animaux, océans et forêts, que ton mode de vie détruit.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et tu veilleras à ce que le blé et les fleurs ne soient pas cultivés par des paysans que ces cultures affament.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et tu veilleras à ce que le blé et les fleurs ne soient pas cultivés par des paysans que ces cultures affament.
Tu ne
dévoreras pas ceux que tu aimes. Tu te tiendras loin de la jalousie. Tu
n’accepteras jamais qu’un couple soit un lieu de violences. Tu dénonceras les
maltraitances.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et tu veilleras à ce qu’il n’y aie pas de coups dans tes histoires d’amour.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et tu veilleras à ce qu’il n’y aie pas de coups dans tes histoires d’amour.
Tu ne
t’accapareras pas la planète qui est donnée pour tous et toutes.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs. Tu ne prendras rien à personne, car le pain et les fleurs te seront toujours donnés.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs. Tu ne prendras rien à personne, car le pain et les fleurs te seront toujours donnés.
Tu ne
mentiras pas. Tu ne dénigreras pas. Tu ne diras pas d’un autre des mots qui le
feraient se sentir diminué jusqu’à ce que l’ombre l’épuise. Tu ne te permettras
pas de colporter des on dit. Tu ne jugeras pas. Et tu porteras au coeur la
nécessaire conviction que tous les êtres humains sont égaux en dignité.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et tu ne diras jamais, jamais, que le pain doit t’être réservé.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et tu ne diras jamais, jamais, que le pain doit t’être réservé.
Tu ne
prendras pas les terres des autres, tu ne les changeras pas en grands champs de
mort, tu ne puiseras pas dans ses cavernes, et tu ne feras pas la guerre, et tu
n’asservira pas les fragiles et les pauvres.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et tu laisseras choir tes privilèges comme un vieux manteau usé.
Il ne te faudra, pour vivre, que du pain et des fleurs, et tu laisseras choir tes privilèges comme un vieux manteau usé.
Que du
pain et des fleurs.
C’est tout ce qu’il te faut pour vivre.
Ton steak, ton gsm, ton compte en banque, l’asservissement des femmes et des migrants, le rejet des gens différents de toi, et la certitude de valoir plus que quelqu’un d’autre, tu n’en a pas besoin.
De piller et asservir, tu n’en as pas besoin.
De haïr et détruire, tu n’en as pas besoin.
De te rendre indigne de la beauté du monde,
TU N’EN AS PAS BESOIN.
C’est tout ce qu’il te faut pour vivre.
Ton steak, ton gsm, ton compte en banque, l’asservissement des femmes et des migrants, le rejet des gens différents de toi, et la certitude de valoir plus que quelqu’un d’autre, tu n’en a pas besoin.
De piller et asservir, tu n’en as pas besoin.
De haïr et détruire, tu n’en as pas besoin.
De te rendre indigne de la beauté du monde,
TU N’EN AS PAS BESOIN.
Il ne te
faut, pour vivre, que du pain et des fleurs.
Et dix paroles murmurées à l’oreille de la mer, quand le désert s’essouffle à te tenir la main.
Et dix paroles murmurées à l’oreille de la mer, quand le désert s’essouffle à te tenir la main.
Paru in blog christianisme social
Merci Bernard de nous avoir fait découvrir la belle prose poétique et spirituelle de cette diplômée en philosophie, documentaliste et journaliste belge, membre de l'EPUB (Église protestante unie de Belgique).
RépondreSupprimerEdmond et Françoise