lundi 2 janvier 2017

Lectures bibliques : Voeux ?


La voix du désert ! Luc 3.1-6

Tout est nommé pour être bousculé dans l’inattendu et l’inouïe : Jean, l’aimé de Dieu, au sein des pouvoirs politiques, religieux et populaires, est stimulé pour annoncer, interpréter de façon nouvelle ce qui est en train d’advenir. Un changement est nécessaire : du sommet à la base. La remise en question ne concerne pas seulement les pécheurs avérés ; elle est annoncée à chacun et pour chacun, car la remise en question est le plan de Dieu pour moi, pour toi, pour les puissants et les religieux et même pour tout le peuple.  Ici pas des vœux ou de bonnes intentions.  Une voix mais aussi un chemin pour un commencement ou un recommencement neuf. En ce début d’année nous sommes solidaires des uns et des autres et non enfermés dans nos solitudes et nos solidarités routinières. Nous sommes à l’écoute de la voix qui vient de loin et qui nous rejoint.

"Que nous faut-il faire ?" Luc 3, 10


La nouveauté de vie réclame aussi des actes concrets qui disent à leur tour le primat non de la morale mais de la transformation des vies et des situations. Tu es troublé, inquiet, incertain ? Alors partage ce que tu as ! Allège-toi ! Ce que tu possèdes n’est pas ta vraie vie ! Tu es religieux et sensible au sacré ? Alors ne radicalise rien ! Ni les principes, ni les gestes, ni les signes, ni ta religion, ni rien de ce qui pourrait troubler inutilement ! Tu as du pouvoir et tu es fier de l’exercer ? Alors respecte, renonce à la violence sur des personnes et ne profite pas de ta situation ! Imaginons un instant la mise en œuvre de ce programme minimal : ce serait alors une bien belle année devant nous ! Une année de fidélité dans les petites choses comprises par tous, qui donnerait du sens à nos vies ; une année nouvelle en qualité de vie !


Une bonne nouvelle qui coûte ! Luc, 3  15-20


L’annonce de l’Evangile provoque souvent l’incompréhension, le trouble ou l’attente. Tout cela est si nouveau, si différent ! Alors le témoin pointera vers Celui qu’il annonce ; le témoin n’est pas celui que l’on aimerait croire, élire et reconnaitre. Il y a toujours quelqu’un d’Autre encore plus sûr, plus efficace, plus neuf. L’annonceur de la bonne nouvelle ne plait pas à tout le monde car, même avec amour, il dérange ce qui est dit par habitude, par tradition : il n’est pas dans la répétition. Alors les pouvoirs politiques n’aiment pas que l’on se mêlent de leurs affaires, comme si l’Evangile ne les concernait pas. Le peuple lui, aime croire en des idoles, en des personnages providentiels. La réalité de l’Evangile est toujours Ailleurs, toujours Autre, comme le personnage Jésus, le Christ de Dieu, mystérieux visiteur de nos vies en attente.


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