Les mots manquent, devant l’horreur
et l’absurde de ce massacre en Ile-de-France.
L’horreur de ces dizaines et dizaines
de morts et de blessés, sauvagement atteints.
L’horreur de ces vies détruites ou
amputées, de ces familles décimées. L’absurde d’un
massacre qui tue à l’aveugle. L’absurde
d’une idéologie terroriste qui évoque un dieu
assoiffé de sang.
Les victimes, touchées au hasard des fusillades et des explosions, étaient présentes
dans des lieux qui, eux, avaient été
à l’évidence soigneusement ciblés : stade de foot,
salle de spectacle, terrasses de
cafés et de restaurants. Ce sont des lieux de détente ou
de culture, où il fait bon se retrouver,
en toute liberté, entre amis et au milieu de tous. Ce
sont ces lieux de rencontre et de
convivialité qui étaient visés. C’est cela aussi qui faut
maintenir et protéger. Dans l’effroi
et l’accablement, que faire ?
Nous pouvons prier. Porter devant Dieu
les victimes, et toutes celles et ceux qui en
prennent soin. Porter les hommes et
les femmes des services publics qui sont mobilisés,
et les responsables de notre pays.
Mais aussi prier pour que la violence recule chez ceux
qui sont aveuglés par des fantasmes
de pureté radicale.
Nous pouvons offrir notre écoute et notre parole. Dans nos relations, notre temps, nos
réunions, nos lieux de culte, faire
place à la parole et au silence échangés. Accueillir et
partager les mots, les soupirs, les
sanglots, les pourquoi, les colères.
Nous pouvons aussi cultiver la solidarité et la fraternité, si fragiles, si précieuses, qui
nous sont confiées.
Nous remettons le temps présent et toute chose au Dieu vivant qui, en Jésus-Christ,
nous rejoint et nous accompagne dans
nos détresses et dans nos espoirs.
Laurent Schlumberger, pasteur
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