1 Psaume
de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec la harpe de Gath. (8:2) SEIGNEUR
notre Maître, ton nom est magnifique sur toute la terre ! Ta beauté
dépasse la beauté du ciel.
2 Par la
bouche des enfants, des tout–petits, tu affirmes ta puissance devant tes
ennemis. Ainsi, tu fais taire tes adversaires qui sans cesse luttent contre
toi.
3 Je regarde le ciel que tes mains
ont fait, la lune et les étoiles que tu as fixées.
4 Et je me demande : Qu’est–ce que l’homme
pour que tu penses à lui ? Qu’est–ce qu’un être humain pour que tu prennes
soin de lui ?
5 Pourtant, tu l’as fait presque l’égal des
anges, tu l’as couronné de gloire et d’honneur.
6 Tu lui
donnes pouvoir sur tout ce que tu as fait, tu as tout mis à ses pieds :
7 moutons, chèvres et boeufs, tous ensemble,
même les bêtes sauvages,
8 les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
et tout ce qui passe sur les routes des mers.
9 SEIGNEUR notre Maître, ton nom est magnifique
sur toute la terre !
Psaume 8, 5-6 :
Qu’est-ce qu’un humain
pour que tu t’en souviennes, et l’homme pour que tu le visites ? Tu lui
fis manquer de peu d’être Dieu … (M/L).
Qu’est donc l’homme pour que
tu penses à lui, l’être humain pour que tu t’en soucies ? Tu en as presque
fait un Dieu. (TOB).
Qu’est donc l’homme, que tu
penses à lui ? Le fils d’Adam pour que tu le protèges ? Pourtant tu
l’as fait presque l’égal des êtres divins ? (Rabbinat)
Jean 19, 5 : Pilate dit devant Jésus couronné
d’épines et vêtu de pourpre : Voici
l’homme !
Notre question pour ce dimanche n’est pas apparue dans un
séminaire de réflexions composé de penseurs et de philosophes. Elle n’est pas
non plus le fruit d’une réflexion inquiète, troublée et angoissée. Elle
retentit au centre d’un psaume de louange ; notre question est
l’expression d’une prière émerveillée du rapprochement entre le spectacle
grandiose de la nature et la réalité singulière et fragile de l’humain. Avec un
commentateur (M/L p.59) de ce texte on pourrait raconter la scène suivante que
nous avons pu vivre et que nous pourrions vivre encore : Quelqu’un est
sorti un soir, a jeté les yeux sur le ciel étoilé en a admiré l’ordonnance, le
calme et la beauté, et il s’est découvert là, minuscule et fragile créature
incapable d’embrasser d’un seul regard toute l’étendue étoilée. A ce moment là
passe un groupe d’enfants qui chante une comptine, notre homme découvre qu’il
est simultanément au centre de tout cela, qu’il est le but de la volonté
divine, il ne peut empêcher la louange de monter de ses lèvres, une louange à
la fois étonnée et remplie de reconnaissance.
Notre question a pour cadre une expérience banale,
ordinaire presque quotidienne dans laquelle
va s’exprimer la foi de ce promeneur d’une soirée étoilée. De ce
premier aspect lié au cadre retenons ceci : la foi est souvent à la
croisée des chemins. Certes elle se manifeste lorsque nous le voulons lorsque
nous prions, lorsque nous rencontrons les autres lorsque nous venons au culte,
lorsque nous vivons des moments forts ou difficiles mais voici qu’elle surgit
presque subitement voici qu’elle envahit notre esprit et notre corps lorsque
nous sommes les témoins étonnée comme l’auteur du psaume de l’œuvre de Dieu
pour nous.
Essayons de comprendre quelques
aspects de cette foi qui nous arrive comme à l’improviste.
1- Seigneur, notre Seigneur que
ton nom est magnifique sur toute la terre. F/S cette foi n’est pas naturelle,
elle ne s’exprime pas seulement devant le spectacle parfois grandiose de la
nature, cette foi qui nous intéresse n’est pas très romantique ni naturelle
elle est toute entière concernée par quelqu’un qui a un nom magnifique et se
révèle ; le ciel étoilée, la mer ou la montagne, la nature ne révèlent pas
Dieu ils nous aident à en percevoir parfois la présence ; C’est bien de
Dieu d’Abraham d’Isaac et de Jacob c’est bien le Dieu de Jésus Christ voilà un
nom capable de se répandre sur toute la terre, voilà un nom capable de dépasser
ses propres limites et toutes frontières. Voici le nom du Seigneur qui devient
notre Seigneur car il s’approche et rassemble son peuple. Le promeneur du soir
ne contemple pas seulement la beauté de la création il découvre et c’est sans
doute cela la foi, que le créateur a en même temps choisi aussi l’homme pour
qu’il en soit le gérant sérieux et attentif. La foi réside peut être aussi en
ceci : Le seigneur de l’univers m’a élu moi fils d’Adam, humain parmi les
humains pour rendre vivante cette création qui me dépasse sans cesse. En fait
le nom du seigneur n’est pas seulement magnifique car il aurait créé les
univers mais bien parce qu’en même temps il a créé l’homme il a élu l’homme
pour en être le gardien. Celui qui est
le sujet de notre foi est celui qui a un nom et qui peut nous appeler ; il est
celui qui nomme et qui crée qui crée une rencontre et une relation avec sa
création comme avec sa créature.
2- Qu’est ce que l’homme pour que tu penses à lui pour tu t’en souviennes ? Comment se fait-il que la créature la plus fragile la plus frêle une des plus récente même Comment se fait qu’elle soit à ce point intéressante pour toi ? Dans l’infini des univers frères et sœurs nous sommes personnellement et même tous ensemble, nous sommes infimes ; devant les forces de la nature nous sommes faibles et impuissants. Dans l‘univers l’homme a une place infime et dans le cœur de Dieu cette place est infinie. La foi qui se manifeste à l’occasion de cette question cette foi que nous essayons de capter, elle tourne autour de l’infini et de l’infime. Le Seigneur du psalmiste pratique l’infini et s’intéresse à l’infime ; sa relation avec sa créature est infinie elle qui n’est pas grand chose voici qu’elle a du prix aux yeux de Dieu. Dans l’univers et même avec les techniques spatiales que ne pouvaient pas imaginer l’auteur du psaume, dans l’univers l’homme est perdu et comme oublié ; c’est sans doute la raison pour laquelle Dieu a veillé sur lui, l’a visité ne l’a pas oublié et a pris soin de lui au point d’en faire presque un dieu.
5- Qu’est que l’homme pour que
tu t’en soucies et prennes soin de lui ? Quelqu’un que tu aimes malgré
tout à cause de tout. Le Dieu de l’A.T. n’est pas violent et guerrier il est
pudique, ici l’auteur biblique suggère ce qui prendra sens radicalement en
Jésus Christ qui est venu habiter parmi nous. Lui en qui la distance entre
l’humain et le divin était la plus courte Lui a la ressemblance de son Père.
Lui, que le païen lucide Pilate accueillera couronné d’épines et vêtu d’une
tunique de couleur pourpre en s’écriant devant une foule haineuse : Voici
l’homme ! Qu’est-ce que l’homme ? Voici l’homme. Au cours d’une
soirée d’été quelqu’un est sorti a regardé le ciel, les étoiles, s’en est
réjoui, s’est senti heureux d’être là en communion avec ce qu’il voyait et avec
son Seigneur ; notre Dieu, que ton Nom est magnifique sur toute la terre !
BA.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire