Que faire des plus
petits ?
Les mettre à l’écart
serait le mieux, car ils perturbent, ils gênent la rencontre de grands qui font
souvent semblant d’être sérieux ! La voie de Jésus, malgré ses
disciples, sera l’accueil de ce qui est
fragile, inattendu, perturbant et sans grande considération ; les petits
incarnent un présent à vivre et un avenir à espérer ; certes, ils sont
aussi capricieux, joueurs et surprenants, peu importe ! Les plus petits ne sont pas ici de petits
êtres à catéchiser - comme dans les religions – ils sont là pour convertir nos
regards et changer nos projets. Leur
présence brouillonne parfois, nous
apprend à accueillir ce Royaume caché, comme une jeu, comme une présence
inattendue dans la confiance, l’insouciance et la fragilité. Aujourd’hui aussi,
leurs visages de réfugiés, de déplacés dans des camps, nous questionnent sur cet accueil
inconditionnel. Lire Marc 10, 13-16
Accueillir la bienveillance de Dieu !
Une femme, un homme, des enfants, comme des richesses, peuvent encombrer,
compliquer, empêcher et perturber. Faut-il y renoncer pour autant ? Certes
pas
Changer nos
attitudes, hors de tout dogmatisme, hors de toute certitude, peut s’avérer
salutaire pour donner vie au projet de Dieu, en nous. Le christianisme de Jésus
ne sollicite pas des héros de la foi : qui ne se marient pas pour être
disponible, qui renoncent aux petits d’hommes pour servir la cause, qui vivent
l’idéal de pauvreté pour être plus près de Dieu. Ces renoncements ne sont pas
agrées ni justifiés, car seul Dieu justifie. Seul Dieu peut en nous, faire toute chose nouvelle et bonne et nous mettre en état de réception de cette grâce. Les porteurs d’Evangile peuvent en vérité, recevoir de Dieu cette libération qui est seulement l’accueil de la toute puissante bienveillance de Dieu.
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